le Geai des chênes (Garrulus glandarius)

Description du Geai des chênes



Le geai des chênes est reconnaissable à son plumage coloré, présentant des rayures noires sur la tête, dont les plumes peuvent se dresser et former une huppe.

Son bec prolongé par une bande noire sous l’œil, donne l’impression qu’il porte une sorte de moustaches.
Son corps est brun rosé sur le dessus et plus clair sur le dessous, avec un croupion et un bas-ventre blancs.
Les plumes de la queue sont de couleurs sombre.
Enfin, caractéristique qui le distingue, le bord des ailes (ses couvertures alaires) sont d’un bleu lumineux strié de noir et de blanc.

Il pèse entre 140 et 190g.
Le répertoire vocal du geai des chênes est très varié, il est capable d’imiter des sons très différents, y compris le chant d’autres espèces, le cri de mammifères, et même des voix humaines.
On dit qu’il est le « lanceur d’alerte » de la forêt : quand le geai s’alarme, les autres espèces d’oiseaux s’agitent.
C’est au printemps, lors de la période de reproduction, que son chant devient un peu plus mélodieux
et il l’utilise comme outil de communication avec ses congénères jusqu’à la formation des couples.


L’habitat du Geai des chênes


Le geai vit généralement dans les bocages et les bois (de feuillus ou de conifères, également en altitude), mais on le retrouve aussi dans les parcs et jardins des villes.
Il apprécie cependant toujours d’avoir un couvert accessible rapidement, en cas de danger.
En hiver, il peut fréquenter les mangeoires et réserves de boules de graisse jusqu’aux abords des maisons,
mais c’est un oiseau farouche et discret, avec un vol silencieux, que l’on n’aperçoit que furtivement.


Écologie du Geai des chênes

                                                                                                     juvénile
Le geai des chênes vit en moyenne 15 à 18 ans.
Généralement il est sédentaire et assez solitaire.
En hiver, hors période de reproduction, il peut vivre temporairement en groupe avec ses congénères.
Tout comme chez la pie, lorsqu’un couple est formé,
il défend son territoire pour empêcher d’autres couples de s’y installer.
Ils fabriqueront un nid de brindilles, de tiges sèches et de racines, en hauteur, sur la branche d’un arbre
ou d’un buisson touffu à l’abri des prédateurs. 

 


Biologie du Geai des chênes


Le geai est omnivore : il se nourrit de larves et d’insectes, mais une part de son alimentation est végétale.
Il affectionne particulièrement les glands des chênes, noix et noisettes, ainsi que certaines céréales et des baies.

Il arrive, lors de la période d’élevage de ses jeunes, qu’il soit un prédateur occasionnel d’oeufs ou d’oisillons de petites espèces.
Le geai possède une petite poche sous son bec (poche sublinguale) , dans laquelle il peut stocker plusieurs glands, qu’il transporte avant de les manger, ou de les cacher pour l’hiver.
En effet, tout au long de l’automne, il constitue des réserves qu’il dissimule habilement.
Il est capable de mémoriser des points de repère dans son environnement, qu’il observe soigneusement, afin de retrouver les aliments stockés.
Il a été observé en train de placer lui-même des petits cailloux à côté de ses cachettes, qu’il utilisera comme « balises ».
Il est admis que le Geai des chênes joue un rôle essentiel dans la dissémination des glands, et donc la régénération des arbres.


Statut du Geai des chênes en France

Malheureusement, en France, le geai appartient à une espèce dont la chasse est autorisée.
Dans certains département, il est même classé parmi les « espèces susceptibles d’occasionner des dégâts », statut permettant la prolongation de la période de chasse de ces oiseaux, ainsi que son piégeage.

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