la Corneille noire (Corvus corone)

Description de la Corneille noire


corneille noire corvus corone

Improprement appelée ‘corbeau’ dans certaines régions de France, la corneille noire pèse entre 380 et 550g, pour une taille d’environ 50 cm et une envergure moyenne de 90 cm.

Elle est entièrement noire, de la pointe du bec jusqu’au bout des griffes.
Le plumage présente un aspect noir mat uniforme.
Le bec est fort, présentant un léger ‘crochet’ en son extrémité.
Le crâne est légèrement plus large que celui du corbeau freux.
L’oeil est toujours sombre, y compris chez les poussins.
La queue est arrondie.
Les juvéniles de corbeaux freux et de corneilles noires sont extrêmement difficiles à différencier pendant leur première année de vie.

 


  • En VOL : la corneille noire ne peut être différenciée du corbeau freux selon ses aptitudes à planer. Ceci n’est un trait identifiable que chez le grand corbeau, de taille très sensiblement supérieure.
    Au SOL : selon les circonstances, freux et corneilles marchent ou sautillent. Le mouvement choisi dépend de la nature du sol, et de l’objectif du déplacement.

 

 


Habitat de la Corneille noire

 Espèce commune en France et en Europe, la corneille noire peut se rencontrer dans la quasi totalité des habitats, à l’exception des régions de haute altitude.
En zone rurale comme en zone urbaine, vers laquelle elle s’établit plus facilement depuis la fin du XXème siècle, l’adaptabilité de la corneille noire est une caractéristique de l’espèce.
Ainsi elle se satisfait de parcs ou de jardins, comme de forêts ou de bocages.

Considérée comme une espèce sédentaire, on observe néanmoins des déplacements quotidiens importants, pouvant atteindre plusieurs dizaines de kilomètres sur vingt-quatre heures.
(voir l’étude de F. Jiguet « Des corneilles à Paris : étude et dispersion ». )


Écologie de la Corneille noire

La corneille noire appartient à une espèce réputée territoriale. Cela signifie que pour qu’un couple se reproduise, il doit disposer d’un territoire « libre », duquel il chassera toute tentative d’intrusion par d’autres corneilles. Le couple mènera une défense farouche de ce territoire envers les individus de sa propre espèce, mais également envers d’autres espèces considérées comme menaçantes. 
Ainsi, il n’est pas rare d’observer des scènes de harcèlement à l’encontre de rapaces, afin de reconduire ceux-ci hors des limites du territoire de reproduction de la corneille. Ces scènes de « chasse » ne se concluent que très exceptionnellement par un affrontement.

Hors saison de reproduction la corneille, comme tous les corvidés sociaux, est observée en groupe réunissant de nombreux individus. En hiver notamment, corneilles, freux et choucas peuvent se retrouver sur des sites d’alimentation communs.
Les juvéniles ainsi que les individus n’ayant pas trouvé de partenaire (non-appariés) ou de territoire (non-nicheurs) peuvent également former de grands groupes, y compris au printemps.
Seuls les couples nicheurs se reproduiront, une fois l’an au printemps, avec un succès largement tributaire des ressources disponibles.
  Les adultes tissent des liens familiaux forts avec leurs petits, et ceux-ci restent avec leurs parents bien après l’âge de l’envol, voire parfois pendant plusieurs années.
Dans ce cas, ils ont été observés participant à l’élevage des couvées des années suivantes

A savoir :
Les nichées de corneilles (et de pies) sont parfois parasitées par le coucou-geai. Les petits coucous sont élevés avec leurs « frères » et se révèlent d’efficaces consommateurs d’insectes. Ils sont particulièrement friands de chenilles processionnaires.( lire l’étude)


Biologie de la Corneille noire


Omnivore au régime alimentaire essentiellement carné, la corneille noire affiche une très nette préférence pour les insectes, les petites proies, les cadavres de micromammifères. A ce titre, elle occupe efficacement la place de « nettoyeur » permettant d’éviter la propagation de zoonoses.
On peut l’observer notamment aux abords des routes, nous débarrassant promptement des restes des animaux victimes du trafic automobile.
On la croise aussi très souvent en compagnie des corbeaux freux dans les terres fraîchement retournées, à la recherche de larves d’insectes. Malheureusement, lorsque des semis ont été positionnés dans les jours suivants cette mise à nu, elles  consomment également les graines et sont cause de ravages non négligeables. (protection des espaces agricoles).
Son régime alimentaire comprend de petits campagnols, ce qui en fait un auxiliaire plutôt intéressant dans la lutte contre les rongeurs.
Le besoin en protéines de sources animales est sensiblement augmenté en période d’élevage des petits, ce qui conduit à des prédations occasionnelles d’oeufs ou d’oisillons d’autres espèces. Elle est notamment un des prédateurs naturels de la pie, et contribue à en réguler les populations.
Toutes les études menées pour mesurer l’impact de la prédation des corvidés sur les passereaux ont conclu qu’il n’existe pas de corrélation entre la consommation occasionnelle de nichées et la baisse des effectifs des oiseaux des jardins.  
Notre place dans la biodiversité

En ville, faute de ressources naturelles suffisantes, la corneille, opportuniste à l’instar de tous les représentants de la famille des corvidés, n’hésite pas à déployer des stratégies d’accès à nos détritus.
D’où parfois quelques difficultés de cohabitation…


Statut juridique de la Corneille noire en France

       En France, la corneille noire est classée parmi les espèces chassables. Elle a donc un statut de « gibier ».
De plus, dans de nombreux départements, elle peut être classée comme « espèce susceptible d’occasionner des dégâts» (ESOD)  voir carte , ce qui a pour conséquence de permettre qu’elle soit piégée et tuée par tirs, en dehors des périodes de chasse (et notamment en période d’élevage de ses petits).

source Vigie Nature

Si vous êtes témoin d’opérations de tirs ou de piégeage, vous pouvez nous contacter,
 (mail : association.ladel@gmail.com), en nous communiquant le maximum d’informations (date -et heure-,  lieu précis, coordonnées des responsables si connus -maire, exploitant,…) ainsi que tous les visuels utiles en plans larges et/ou rapprochés.

Plus d’infos :
espaces urbains ,
 protection des cultures

 

 

 

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